Ne pratiquant plus , on est pas pour autant détaché de cette passion qui nous tient toujours comme observateur !
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La neige est tombée cette de nuit ,les vents sont de secteur Est sec et froid ; tout naturellement je pars me promener en compagnie de Ti- Lou aux étangs de la foraine d'Authie ,mon vieil instinct de huttier s'est réveillé ,je pense qu'il doit y avoir du gibier d'arrivé et je veux qu'il observe ces beaux oiseaux arrivés du grand nord de l'EUROPE .
Nous arrivons le plus silencieusement possible et coup de chance pour nous aucune trace de pas dans la neige ,donc nous sommes les premiers visiteurs du matin.
Chemin faisant un vol d'une dizaine d'oies tourne au dessus des étangs pour se poser à l'abri du vent
vol d'oie bernache
Ce vol me rappelle l 'hiver 1956 mon père chasseur de gibier d'eau avait une hutte dans le marais de Merlimont connu sous le pseudo la hutte du marchand de peau, pourtant il était charcutier de métier ,il nous emmenait souvent à la hutte mon frère et moi nous en étions très heureux car nous n'allions pas à l'école l'après-midi du départ pour notre nuit de chasse et ce avec l'autorisation de Monsieur MARTIN notre instituteur qui était grandement récompensé de sa gentillesse.
Pour nous rendre à la hutte nous avions le choix soit y aller en vélo ,ou mon père qui employait une servante à l'époque , Marie-Rose qui est toujours de ce monde ,elle nous conduisais par jour de grand froid en triporteur , et ce jour là le triporteur fut mis à notre disposition ,étant convenu que Rose viendrait nous rechercher le lendemain dans la matinée .
Notre arrivée à la hutte était discrète ,la marre était protégée par une haie de troënes qui empêchait les canards éventuellement posés de nous voire et entendre le bruit émis par notre marche soutenue.
La hutte était composée d'une seule et grande pièce ,à droite un lit ou l'on pouvait dormir à trois personnes ;à gauche un coin où il stockait le charbon pour le poêle , une caisse à munition américaine était fixé dans le milieu du mur et deux fauteuil à l'avant pour voire le clair de la marre et commander le tir .
A peine arrivée à la hutte le premier travail de mon papa était de tendre les appelants sur la marre ,et cette nuit là je devais vivre ma plus belle nuit de hutte de futur chasseur de gibier d'eau.
Sur le crépuscule les vols de canards et sarcelles avaient commencé leur migration vers le sud accompagné de vols d'oies
NOUS avions vu les canards et sarcelles se poser , la flamme sortir du canon de fusil qui venait de faucher ces oiseaux ,tout cela m'émerveillait, mais la résistance d'un petit garçon de sept ans n'est pas très forte, alors je m'endormis fatigué de notre après-midi.
J'allais être réveillé par le propriétaire de la hutte voisine Monsieur TILQUIN surnommé le Parisien, qui était venu toquer à la porte de notre installation pour quémander un peu de charbon tellement il faisait froid ce soir là.
En rentrant dans la hutte ,il disait à mon père qu'il avait tué quelques canards à la passée du soir ,et lui demanda ce qu'il avait tué.
QUAND il découvrit le lit ou j'étais couché , les canards et six oies qui me couvraient , notre brave Monsieur TILQUIN n'en revenait pas.
La nuit se passa , la migration s'était calmé légèrement puis repris vigueur sur la passée du matin ,je venais de vivre une nuit de chasse que je n'ai jamais revue.
Le lendemain dans la matinée Rose était à l'heure mais elle ne se doutait pas qu'il lui aurai fallu faire deux voyages l'un avec les oies et canards tué cette nuit là et un voyages avec les trois humains que nous étions
De cette nuit j'ai gardé le virus, j'ai construit une hutte à mon tour ou j'ai chassé jusque les années 1983 ,mais jamais je n'ai revu pareil migration.
pose d'oies ,
siffleurs,
foulques tout ces oiseaux entretiennent leur trou d'eau
canards souchets
Morillons , milouins , foulques
Harle piette ,
Merci Christian pour ces jolies photos ! Souvenirs , souvenirs !!
